Aratta

Publié le par Nausicaa

Aratta, berceau d'une civilisation

Aratta, c’est une cité mystérieuse et inconnue dont il est fait part dans de vieilles légendes mésopotamienne : c’est un royaume riche, qui se situerait derrière des montagnes infranchissables.

On trouve quelques bribes d’informations supplémentaires dans la Mésopotamie de Roux sur le fonctionnement d’Aratta tel qu’il est conté dans le cycle d’Enmerkar, le fondateur légendaire d’Uruk.

« Ce pays d’Aratta était gouverné par un roi-prêtre entouré de hauts fonctionnaires (auxquels les scribes sumériens donnent, bien entendu, les titres correspondants dans leur propre pays) et adorait une grande déesse (baptisée par eux Inanna) et un dieu-pasteur (baptisé Dumuzi). Il était riche en or, argent et pierre de toute sortes, mais pauvre en grain, et tout tourne autour des difficultés que rencontraient les rois d’Uruk pour obtenir ces richesses et du chantage qu’exerçaient sur eux les souverains d’Aratta. »

Enmerkar et le seigneur d’Aratta est disponible en anglais sur le site de l’ETCSL.


Youssef Madjidzadeh qui est en charge de la fouille du site de Jiroft au sud de l’Iran y voit là cette mythique cité d’Aratta. Il va même vite en affaire en affirmant qu’il s’agirait même de la plus ancienne trace d’urbanisation, et que l’on pourrais trouver la plus ancienne trace d’écriture et j’en passe et des meilleurs : on peut dire qu’il défend son bifteck, car d’autres sites se targuent d’abriter la cité mythique.

En même temps, il aurait sans doute raison : apparaissant dans une période de développement en plein milieu d’un axe Mésopotamie-Indus, Jiroft pourrait bien être le lien manquant, surtout quand des objets produit dans une pierre locale se retrouvent éparpillés aux quatre coins du monde. Sans compter des thèmes iconographiques très récurent dans le monde mésopotamien, comme la maîtresse des animaux, les hommes-scorpions ou encore les bouquetins, en passant par une architecture de cité circulaire agrémentée d’une ziggourat.



C'est le genre d'objet en pierre fine inscrusté qui faisait la richesse de cette cité.


Mais le documentaire d’Arte ne présente pas tellement l’organisation spatiale de la cité sauf de façon très grossière.



La reconstitution en dessin est assez basique, même s’il montre les grosses caractéristiques de la cité : une ville ronde, entrecoupé par un fleuve, entourée de cimetières et les grosses structures de la ziggourat et du palais (si c’est vraiment ça !). Ce plan ne rappelle rien ?



D’ailleurs, aucun parallèle n’est fait avec la ville de Mari, et il y’aurait de quoi. Le plus troublant, c’est que sur ce site présupposé être celui d’Aratta et celui de Mari, on a deux villes spécialisées dans une production particulière ; Jiroft qui est spécialisé dans la fabrication en pierre fine tandis que Mari est dans le traitement des métaux.
Ce qui serait aussi important de savoir, c’est si cette Aratta est une fondation ex-nihilo comme le sont les villes mésopotamiennes. Mais étant donné qu’ils sont encore a fouiller des strates supérieure, ont est pas près de connaître en détail le développement de la ville.

Vidéo du documentaire d'Arte du 28/01/2006 :
Aratta, à l’aube des civilisations

Publié dans Enigmes de l'histoire

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